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« ÇA VA, C’EST PAS SI GRAVE…» - Témoignage du 7 avril.

« ÇA VA, C’EST PAS SI GRAVE…»

Le sexisme est une réalité, même à Sciences Po, et c’est la responsabilité de chacun.e de le combattre, en commençant par le reconnaître.

Aujourd’hui, un quatrième récit dans le cadre de notre série de témoignages.

N’hésitez pas à nous contacter par MP ou par mail si vous souhaitez également partager une expérience ou un souvenir sexiste qui vous a marqué au cours de vos études à Sciences Po. Enseignants, membres du personnel technique ou administratif.... vos témoignages sont également les bienvenus !

Contact : collectifpamplemousse.spl@gmail.com

 

"J'avais 17 ans, j'étais pour la première fois éloignée de l'autorité parentale et je ressentais une grande liberté.

C'était la 2ème soirée du WEI, j'avais beaucoup bu, il était déjà tard. Trop ivre pour danser j'avais laissé mes ami.e.s et m'étais éloignée avec un garçon pour discuter. Je le connaissais déjà un peu et il me plaisait. Au bout d'un moment nous nous sommes embrassés.

Comme j'ai commencé à avoir froid j'ai voulu aller chercher une veste dans mon bungalow. Le sien étant beaucoup plus près il m'a proposé de me prêter une veste. C'était plus simple et l'idée de porter sa veste me plaisait.

A peine entrés dans son bungalow, il a fermé la porte et m'a plaquée contre la porte des toilettes. Il m'embrassait en me tenant les poignet, je me suis sentie piégée. Je l'ai repoussé, sans succès. J'essayais de rester calme et de me convaincre que nous allions bientôt ressortir. La suite est assez floue, je me retrouve sur le lit, il me tient toujours les poignets. A ce moment là je ressens toute la violence de ses gestes.

Je me souviens clairement du moment où il ouvre sa braguette et où je n'ai plus qu'une seule idée en tête: partir. Mais je n'arrive pas à le repousser ni à crier.

Au moment de me pénétrer, il s'est rendu compte qu'il n'arrivait pas à bander. Il s'en est excusé, puis s'est endormi. Moi, j'ai ressenti un énorme soulagement. Toujours ivre et sous le choc, je suis restée là sans pouvoir bouger pendant un long moment.

Plus tard il s'en est vanté. Moi je n'ai jamais réussi à en parler. Jusqu'à ce jour je reste sa "conquête", alors qu'il sera toujours mon agresseur."


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