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« ÇA VA, C’EST PAS SI GRAVE…» - Témoignage du 24 mars.

« ÇA VA, C’EST PAS SI GRAVE…»


Le sexisme est une réalité, même à Sciences Po, et c’est la responsabilité de chacun.e de le combattre, en commençant par le reconnaître.

Nous publions un deuxième récit aujourd’hui dans le cadre de notre série de témoignages.

N’hésitez pas à nous contacter par MP ou par mail si vous souhaitez également partager une expérience ou un souvenir sexiste qui vous a marqué au cours de vos études à Sciences Po. Enseignants, membres du personnel technique ou administratif.... vos témoignages sont également les bienvenus !


Contact : collectifpamplemousse.spl@gmail.com

 

“J'étais dans le bus pour partir au Week-end d'intégration, excitée à l'idée de pouvoir faire des rencontres, puisqu'on nous avait présenté l'événement comme nécessaire pour réussir à s'intégrer à la communauté, pour devenir « quelqu'un », et bien vivre son passage dans les murs de Sciences Po.

Pendant ces quelques heures de bus donc, des jeux étaient organisés par les membres du Bureau Des Élèves. Ces activités se sont enchaînées, certaines drôles, d'autres beaucoup moins : arbitrairement, un.e étudiant.e était choisi.e et devait accepter d'aller dans l'allée centrale afin de faire rire le bus : raconter une blague, chanter une chanson paillarde, narrer sa première relation sexuelle...

J'étais profondément mal à l'aise, parce que tout ne me faisait pas rire, mais je me suis quand même sentie obligée d'esquisser au moins un sourire, faire comme les autres, me noyer dans la masse de peur d'être appelée. J’avais une boule au ventre.

Après, il a fallu que nous enlevions nos soutiens-gorge le plus rapidement possible pour les déposer sur un garçon de l'équipe. Bien évidemment, ce n'était pas obligatoire. Pour autant, je l'ai vécu comme une contrainte à cause de la pression du groupe et parce que mon refus de participer aurait fait perdre mon équipe. A cet instant, je n'ai pas pensé aux filles complexées, pour qui il était encore plus compliqué de dévoiler leurs sous-vêtements, je me sentais simplement piégée en participant à ces activités. C’est aujourd’hui que j’y pense.

Bien sûr, tout ça n’est “pas si grave”, il n’empêche que ma première expérience marquante à Sciences Po reste empreinte de malaise, comme probablement pour beaucoup d’autres personnes cette année là, les années d’avant et les années d’après.”







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